Fertilisation et engrais naturels et bio

Le compost

C'est le résultat d'un processus de fermentation biologique appelé compostage. On peut notamment le définir comme étant le matériel obtenu de réactions d'oxydation à charge de matériel organique. Le matériel végétal d'origine peut être de différents types.

SOMMAIRE

I. Composition minérale du compost


La connaissance préalable de la richesse et de la capacité du compost à libérer les éléments fertilisants est importante afin de satisfaire les besoins de la plante et d'éviter le déficit ou la pollution de l'environnement due à un excès de libération de ces fertilisants.

Les composts contiennent l'azote, le phosphore, le potassium et d'autres éléments majeurs et mineurs nécessaires pour la croissance des plants et sont, donc, essentiels pour les plantes. Cependant, les niveaux d'azote, du potassium et du phosphore sont généralement peu élevés, de sorte que leur action nutritive sur le sol est faible, surtout dans le cas du phosphore et du potassium.

Une augmentation significative du potassium échangeable et du phosphore assimilable a été notée avec l'apport du compost ; la disponibilité du phosphore peut résulter de la formation des complexes phospho-humiques minimisant le processus d'immobilisation principalement dû au pH du sol.

L'application du compost se traduit également par un enrichissement de la teneur des feuilles en éléments minéraux. En effet, des essais menés en Inde sur le riz et la tomate ont mis en évidence l'augmentation de la teneur des feuilles et de la tige en K et P après l'application du compost avec un léger effet sur la teneur en Ca et Mg. De même, une autre étude a montré une amélioration de la croissance de la tomate avec l'augmentation du compost de 25 à 100 % dans des substrats des potes.Haut de page - Magasin bio en ligne

II. Effet du compost sur le contrôle des organismes pathogènes


Contrairement au fumier, aux engrais verts ou à la matière organique fraîche, le compost est un moyen fort intéressant pour réduire la propagation et la transmission des adventices et des germes pathogènes tels que les bactéries, les champignons, les nématodes et les virus.

Les insectes sont de véritables décomposeurs et spécialistes du recyclage: Certains sols, naturellement riches, comptent plus de 20000 arthropodes/m2. Souvent de taille modeste, ces minuscules jouent un rôle primordial dans le recyclage de la matière organique. Sans eux, les débris végétaux et animaux recouvriraient la surface de la Terre et ne seraient pas dégradés. La plupart des arthropodes du sol sont des collemboles. On y trouve, aussi, des larves d'insectes qui sont prédatrices des autres arthropodes.

Les débris végétaux (feuilles, fleurs, branches et racines) ou les cadavres qui jonchent les sols constituent une source inépuisables pour beaucoup d'êtres vivants. Les arthropodes du sol se nourrissent de ces débris et les fragmentent en particules plus petites. À leur tour, celles-ci seront dégradées par des champignons et des bactéries jusqu'au stade d'ions: c'est le fameux processus de minéralisation (Citation).

En effet, la chaleur produite lors du compostage détruit les graines des adventices et les organismes pathogènes. La température générée par l'activité microbiologique peut, en effet, atteindre 60 - 71 °C. L'inactivation par la température est probablement le moyen le plus efficace pour la destruction des pathogènes dans le compost. La majorité des pathogènes est éliminée par un traitement à 55 °C pendant seulement 30 minutes. Mais, de telles températures ne sont pas toujours atteintes durant le compostage. L'exposition à une température moins élevée pendant deux jours à plusieurs semaines peut éliminer ces pathogènes.

Si on suppose que la température lors du compostage peut atteindre 60-70°C, la quasi-totalité de ces pathogènes n'existeraient pas dans le compost.

Même si certains organismes pathogènes tels que Sclerotium cepivorum, Stromatina gladioli et verticillium dahaliae sont connus par la formation des structures de résistance (les sclérotes), celles-ci ont été éradiquées par le compostage.

Concernant les virus, le manque d'information ne permet pas de donner des conclusions définitives, mais il semble que ces pathogènes sont plus résistants au compostage que les champignons et les nématodes. Toutefois, l'inactivité du virus de la mosaïque du tabac (TMV) a été considérablement diminuée.

Les bactéries formant les spores sont tolérantes à la chaleur mais elles ne sont pas phytopathogènes, l'exception est faite pour Bacillus cerceus.Haut de page - Magasin bio en ligne

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