Quels sont ces dégâts sur les racines et les organes souterrains de mes plantes préférées?

Les dégâts sur les racines de nos plantes favorites peuvent être dus à des champignons, des viroses ou des bactérioses. Mais aussi à des animaux parasites plus ou moins gros... suivez le guide!

SOMMAIRE

I. Les racines, tubercules ou bulbes sont rongés


Les Campagnols: Ces petits animaux rongeurs se nourrissent des racines des plantes potagères telles que les betteraves, les pommes de terre, les carottes, les navets, etc… et rongent souvent le collet des jeunes arbres forestiers et fruitiers pendant la saison d'hiver.

Pour lutter contre ces animaux dont l'observation reste difficile car ils sortent principalement la nuit, il est possible d'utiliser des appâts empoisonnés sur base de blé. Cependant ces animaux n'aiment pas être vus et ces appâts doivent être placés à l'entrée des terriers ou dans des tuyaux à proximité des cultures ou des vergers à protéger. Il est indispensable également de protéger les troncs des arbres fruitiers par des grillages ou des manchons en plastique ou des badigeons de répulsif naturel.

Les Mulots: Ils sont assez proches des campagnols et les dégâts sont aussi similaires. La lutte employée pourra être la même.

La Mouche des bulbes: Ce sont les vers d'une petite mouche qui pendant la période d'hivernation dévorent littéralement l'intérieur des bulbes de narcisses, de Jacinthes, de Tulipes, et d'Amaryllis. Souvent une pourriture s'installe sur les parties attaquées. Il est recommandé de supprimer les bulbes atteints en les brûlant pour éliminer en même temps le parasite, ou d'effectuer un trempage dans de l'eau chaude pendant quelques heures. Auparavant, on utilisait des insecticides par trempage du bulbe ou épandage dans les lignes de plantations mais cette pratique est fortement déconseillée.

Un petit mille-pattes: Il ronge les racines des Anémones, du Muguet, des Pensées. Son observation est assez difficile car il est de petite taille et de couleur grise, mais sa présence peut être visible dans la terre à proximité des racines.

Les perce-oreilles: Ils peuvent causer des morsures sur les tubercules de Dahlia causant indirectement des pourritures. Leur présence est facilement observable dans les débris de la plante.

La Courtilière: Elle sévit la nuit. Pour lutter contre ce parasite, il est préconisé des appâts empoisonnés à base de son, répandu sur le sol dans les routes de cultures. Attention aux appâts traités chimiquement car ils peuvent être dangereux aussi bien pour la santé que pour l'environnement.

Larves de taupins ou vers fil de fer: Cette larve ressemble à un long ver de couleur cuivre-jaunâtre, et a la particularité, comme son nom l'indique, d'être recouverte de tissus chitineux très durs. Elle se nourrit des racines et des collets d'un bon nombre de plantes potagères et fleuries en particulier les œillets et les chrysanthèmes. On peut être amené lors d'un bêchage à observer sa présence, mais c'est malheureusement plus couramment par l'observation de flétrissements sur les plantes que l'on s'aperçoit qu'il est là ! il apparaît en général sur une période qui s'étend de mars aux gelées ! Pour lutter contre cette larve d'insecte il est recommandé de pratiquer un bon bêchage au printemps et en automne, ainsi que des binages réguliers pendant la saison, afin d'en éliminer manuellement le maximum, ou de les exposer ainsi à la sécheresse et à l'air ainsi qu'aux prédateurs. L'utilisation du motoculteur peut causer des blessures et constituer un moyen de lutte efficace.

Les larves caractéristiques blanches à tête foncée et démunies de pattes des Charançons (Coléoptère) rongent les racines et les bulbes après avoir pénétré à l'intérieur des tissus. Ils y creusent des cavités sur lesquelles s'installent des pourritures et des champignons. Les plantes dépérissent petit à petit ne pouvant plus s'alimenter correctement par leurs racines atteintes. La lutte se base sur l'observation de la larve : il s'agit de rempoter la plante atteinte après avoir pris soin de bien secouer les racines et avoir éliminé toutes les particules terreuses susceptibles d'abriter une larve.

Les Tipules: Ou plus exactement les asticots en forme de cylindres marrons vivant dans les premiers centimètres du sol. Les tipules attaquent les racines et le collet des plantes herbacées particulièrement des gazons. Pour lutter contre une infestation massive, il est conseillé d’utiliser des appâts adaptés, à tenir éloignés des enfants (gazon).

Le ver blanc: C'est une larves de hanneton, à la tête cependant marron munie d'antennes et d'un appareil buccal broyeur, ainsi que des pattes jaunes présentant des pilosités. Cette larve se nourrit des racines des plantes arbres, arbustes et plantes florales, auxquelles elle enlève l'écorce. Sur les bulbes, le ver blanc creuse des cavités sur lesquelles s'installent des pourritures qui aggravent la perte des tissus, et la mauvaise circulation dans les tissus endommagés. Les traitements chimiques insecticides, trop toxiques, ne sont à effectuer qu'en cas d'attaque massive dépassant ce que les plantes concernées peuvent supporter.haut page magasin bio ligne

II. Déformations sur racines: formation de galles altération des tissu


Formations de galles: Dues à une petite guêpe sur le chêne, et plus gravement à une larve de Charançon sur les racines du chou.

Les Nématodes des racines: Ce sont de minuscules vers presque transparents, qui vivent dans les racines les plus tendres des plantes telles que les rosiers, les Philodendrons, les Cyclamens, ou les Bégonias. Les tissus sont désorganisés et produisent des sortes de galles qui se multiplient au fur et à mesure de la progression et du développement des nématodes provoquant une diminution de la vigueur des plantes atteintes. La lutte contre ces nématodes commence par le choix de variétés résistantes, lorsqu'il y a beaucoup de sujets à cultiver, et la désinfection du sol à la vapeur. Une fois la présence du parasite repérée par les symptômes observés, il est conseillé de détruire les plantes atteintes par le feu. Des nématicides qui agissent par incorporation dans le sol avec ou sans culture suivant le produit utilisé ont été largement employés. Ils sont dangereux, néfastes et rarement efficaces.

Les Nématodes des bulbes: Il s'installe à l'intérieur des plantes pour se nourrir des substances contenues dans les tissus. Le nématode des bulbes désorganise ainsi les tissus et provoque des gonflements et des altérations sur lesquels s'installent des pourritures. Les bulbes de narcisses et de tulipes par exemple, présentent des écailles noircies. Des nématicides chimiques traditionnellement employés viennent parfois à bout du parasite mais ce dernier peut montrer beaucoup de résistance même lorsque les conditions sont défavorables (forme de résistance). Le trempage dans de l'eau chaude peut s'avérer efficace.

Les Pucerons sur racines: Ce sont principalement des pucerons qui hivernent au niveau des racines de certaines plantes arbustives ou florales et constituent des masses floconneuses caractéristiques. Ainsi, les poiriers, certains conifères peuvent en être les victimes. Il peut également y avoir colonisation de cochenilles sur les racines de certaines cactées.

La Taupe: Le cas de ce petit animal est bien particulier car il a sa place dans la lutte biologique. En effet, la taupe, animal insectivore, consomme bon nombre de larves d'insectes parasites et de vers qui causeraient des dégâts aux racines des plantes. Mais sa présence peu discrète est redoutée des jardiniers tant pour les dégâts sur les cultures potagères, les plantes sur la passage des galeries étant parfois sectionnées ou déracinées et les gazons bien abîmés. Pour lutter contre ces envahisseurs, plusieurs méthodes peuvent être proposées. Les pièges à ressort commercialisés se posent dans les galeries, mais cela nécessite un peu d'observation et d'expérience pour les poser de manière judicieuse et efficace. Sinon, des procédés plus naturels peuvent donner toutefois des effets cumulés aux pièges cités plus haut: planter des branches épineuses de rosiers sur le chemin des galeries ou plus pacifiquement, planter des bouteilles de verre verticalement et jusqu'au goulot à l'entrée des galeries de telle manière que le vent s'engouffre à l'intérieur et repousse par le bruit produit les taupes.haut page magasin bio ligne

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