Réactions physiologiques de l'organisme face au stress

L'organisme met en place différents mécanismes pour répondre aux agents stressants.

Le stress est une réaction naturelle faite de mécanismes physiologiques impliquant le système neuroendocrinien (le cerveau et certaines hormones).

À partir d'un facteur déclenchant qui peut être extérieur, comme, par exemple, le bruit ou le froid, ou qui peut être interne et personnel, comme un conflit ou une angoisse, l'organisme déclenche une série de qui composent la réaction au stress.

La réaction initiale se produit au niveau du cerveau, et en particulier du cortex cérébral, pour ensuite emprunter deux voies parallèles:

1. Une voie nerveuse via une partie du cerveau au nom compliqué, le locus cœruleus, qui aboutit à:

a. une sécrétion d'hormone noradrénaline qui stimule le cerveau au niveau du centre d'éveil et de la mémoire.

b. une stimulation de la glande surrénale (au niveau cette fois de la médullosurrénale, c'est-à-dire de sa partie centrale) qui entraîne une sécrétion d'adrénaline, responsable d'une augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle.

2. Une voie hormonale en activant la libération d'une neurohormone , le CRH (Cortical Releasing Hormon) qui déclenche une série d'actions en chaîne:

a. Activation des centres cérébraux de l'éveil.

b. Stimulation de la glande hypophyse au niveau de sa partie antérieure, entraînant en particulier la libération de bêta-endomorphines.

c. Sécrétion d'hormone ACTH, là aussi par la glande hypophyse.

d. Sécrétion de cortisol par la glande surrénale. Objectif: fournir à l'organisme de l'énergie pour se défendre et en même temps freiner certaines de ses réactions, excessives face aux agressions qu'il reçoit, afin de le protéger contre un épuisement rapide.

La synthèse et le stockage de ces hormones, dites neuromédiateurs, nécessitent un travail important. L'organisme doit disposer de matières premières fournies par des protéines comme tryptophane et la tyrosine, par le calcium et le magnésium, par des vitamines C ou du groupe B. Ce stockage permet d'avoir à disposition les capacités nécessaires pour réagir.

Cette réaction compliquée permet à la fois à l'organisme de mettre en place des systèmes d'adaptation, comme une stimulation de l'éveil et de la mémoire (pour être plus réactif et se servir d'une expérience face à la rencontre de conditions identiques), une augmentation des capacités cardiaques pour être plus performant, une disponibilité plus importante de ressources énergétiques et le déclenchement de processus protégeant l'organisme contre l'épuisement.

Cette réaction met également en jeu des systèmes de traitement de l'information qui existent au niveau du cerveau, appelées fonctions cognitives, qui permettent de faire appel à la fois à la mémoire et à l'interprétation des situations stressantes.

Il n'existe en effet jamais de réaction type: chaque réaction est élaborée par l'individu en fonction de ses comportements et des stratégies d'adaptation qu'il peut développer. C'est ainsi qu'au-delà des réactions biologiques et psychologiques décrites, le contexte social, personnel et culturel de chacun joue un rôle essentiel dans la gestion du stress.

Quand l'agression est faible, elle entraîne a minima la mise en jeu identique de ces processus ; ensuite le degré de vulnérabilité de chacun détermine son niveau de difficulté d'adaptation.

Références bibliographiques de la boutique bio en ligne

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